Origines
La fête du Mardi Gras trouve son origine dans le calendrier de la religion chrétienne. Le Mardi Gras précède le Mercredi des Cendres, qui marque le début du Carême. Le Carême est une période de 40 jours pendant lesquels les chrétiens jeûnent, ou mangent maigre. Il fait référence aux 40 jours durant lesquels Jesus-Christ aurait fait un jeûne dans le désert, avant Pâques.
Les dimanches de cette période ne comptant pas, le jeûne du Carême se termine le dimanche de Pâques.
Le Mardi Gras marque la fin des ‘sept jours gras’ durant lesquels on festoyait et on mangeait bien, avant d’observer les 40 jours de privation.
À Granville, cette période correspondait également au départ des morutiers vers Terre-Neuve pour des campagnes de pêche à la morue qui duraient en moyenne 6 mois.
Ainsi, Le Mardi Gras est traditionnellement un jour essentiel dans les festivités du Carnaval de Granville…
Les festivités du Mardi Gras
Jusqu’en 1902, le Mardi Gras était le seul jour durant lequel on pouvait admirer les chars carnavalesques.
Défilant désormais le dimanche, la cavalcade ressort une dernière fois dans nos rues l’après-midi du Mardi Gras, et mène la foule jusqu’au lieu où Sa Majesté Carnaval va être jugée.
En effet, le Bonhomme Carnaval, qui a régné en maître sur toutes les festivités du Carnaval, est responsable de nombreux méfaits, dont il est jugé par un tribunal populaire. Coupable, et condamné à mort, son exécution a lieu dans la foulée.
La tradition de l’exécution du Roi n’est arrivée dans notre Carnaval que dans les années 1930. Elle s’est arrêtée avec la Seconde Guerre mondiale, pour ne reprendre que dans les années 1960. À l’exception de quelques années où le Roi a été brûlé sur le Cours Jonville, son exécution s’est déroulée au Plat-Gousset, sur la plage ou sur la cale, en fonction de la marée, jusqu’en 2004. Depuis, sa Majesté est exécutée par les flammes sur le port, dans le bassin à flot.
La mise à mort du bonhomme Carnaval n’est pas spécifique à Granville, elle a lieu dans de nombreux autres carnavals. Elle représente la fin d’un cycle : celui des festivités carnavalesques, mais également la fin des ‘jours gras’, le départ historique des morutiers de Granville vers Terre-Neuve, et aussi plus symboliquement la fin de l’hiver et l’arrivée du printemps.
Ensuite, le cortège participe à une grande bataille de confettis durant laquelle 2,5 à 3 tonnes de confettis volent sur la foule. La distribution de confettis est gratuite depuis 2005.
